MABIBA CRÉATION a eu l’occasion de présenter les pièces inédites de sa future collection Saraounia lors de la dernière édition du FIMA 2019. Avec Biba Bellamy Kountché, retour sur cet événement international d’exception dédié entre autres à la mise en lumière de la nouvelle génération de créateurs africains.

En marge du nouveau sommet de l’Union Africaine qui avait lieu cette année à Niamey, la nouvelle édition du Festival International de la Mode en Afrique a été une fois de plus un franc succès. Sous la houlette du créateur international Alphadi, plusieurs jeunes talents ont ainsi pu mettre en avant leurs pièces inédites. À l’instar de Biba Bellamy Kountché, qui a dévoilé les prémices de sa nouvelle collection Saraounia.

À travers trois soirées valorisant la nouvelle génération de créateurs nigériens et panafricains, la nouvelle génération de créateurs a initié des tendances plurielles. Plus que jamais, ces dernières sont connectées à un métissage des cultures et des traditions du monde entier. Mais aussi à des messages forts en faveur de la tolérance et de la liberté.

Les mots d’une Princesse

De nouveau présente cette année au FIMA 2019, la princesse Esther Kamatari a marqué de son empreinte les esprits des jeunes talents présents à l’événement. Et notamment celui de Biba Bellamy Kountché, touchée par ses commentaires quant à sa nouvelle collection Saraounia. Celle-ci sera en partie dévoilée dès le mois prochain, avant son lancement officiel durant le mois d’octobre.

“Esther Kamatari est le premier mannequin noir de l’histoire. Elle était à l’époque top model chez Lanvin. Elle était à nouveau membre du jury cette année. J’ai été très sensible à ses commentaires très positifs en coulisses avant que mon défilé ne commence”, explique Biba. “Elle a souligné la facilité avec laquelle mes créations peuvent être portées. J’avais voulu me détacher des collections des autres jeunes talents qui étaient plus extravagantes. En parallèle, je souhaitais faire correspondre ma collection à la solennité de ce grand rassemblement de chefs d’état. Je suis très heureuse de ce retour.”

Jeunes talents : celles et ceux qui ont marqué Biba

Au-delà de la présentation de sa propre collection, Biba Bellamy Kountché est restée très attentive aux productions des autres créateurs. Certains ont suscité chez elle une émotion singulière. Ce fut le cas avec le travail de Liputa Swaga. “J’ai senti beaucoup de générosité dans son approche créative. Ces réalisations sont très colorées, c’est whaou !”. Quant à Youssef Drissi, déjà distingué au FIMA 2018 : “C’était la première fois que je le rencontrais. Sa timidité naturelle tranche avec la folie qu’il développe dans ses créations. C’est incroyable !”

Bousculant les codes de la création ayant cours habituellement en Afrique, le jeune Kevin Regis Santony a également marqué Biba : “Je ne m’attendais pas à voir une collection de lingerie défiler au sommet des chefs d’état africains. L’extrémisme religieux et le terrorisme sont très présents au Niger. Ils imposent très souvent des perspectives de création restreintes. Kevin Regis Santony n’en a pas tenu compte. Il a présenté la collection qu’il voulait présenter. Nuisettes, soutiens-gorge en rouge intense : Kevin ose. Il n’a pas peur.” Enfin, le défilé d’Alia Baré a conclu la soirée. “C’était le meilleur défilé de ce FIMA”, déclare Biba. “Je me suis complètement reconnue dans son approche alliant les codes de la mode nigérienne et européenne. Ses créations sont également très faciles à porter.”